Relancée par l’exécutif, la réforme de l’assurance-chômage apparaît comme un chantier majeur de la 2ème partie du quinquennat. Parmi les mesures annoncées par Muriel Pénicaud le 18 juin dernier, la dégressivité des allocations chômage, sous certaines conditions, concerne directement les cadres. Est-ce à dire que de là à réformer leur statut, il n’y a qu’un pas ? En mars dernier, Cadremploi avait déjà sondé les cadres sur ces changements à venir. Alors que la réforme s’est précisée et que les décrets d’application devraient être publiés à la rentrée, le premier site d’emploi des cadres a renouvelé son sondage aux côtés de l’Ifop1.

 

#Une majorité des cadres au courant de la réforme sur l’assurance-chômage en cours

 

Les cadres sont plutôt au fait de l’existence d’un projet de réforme de leurs allocations chômage : 78% des interrogés en ont déjà entendu parler (ils étaient 74% en mars) parmi lesquels 41% estiment voir très bien de quoi il s’agit ; une proportion en hausse par rapport à la vague précédente où ils étaient 34%.

 

#Des cadres divisés quant à la dégressivité de leurs allocations chômage

 

Plutôt enclins à revoir le système en cours, lorsqu’on leur demande de s’exprimer sur les pistes examinées, plus de 6 cadres sur 10 sont favorables à l’allongement de la durée de travail nécessaire pour pouvoir toucher le chômage (66%). Toutefois, la dégressivité des allocations chômage pour les cadres sous certaines conditions divise davantage avec 46% d’adhésion, bien que ce soit 2 points de plus qu’en mars dernier.

 

# Une réforme perçue comme juste par les cadres vis-à-vis de la population active

 

Plus que les mesures détaillées, c’est globalement le bien-fondé de la réforme, la façon dont elle est perçue et son caractère juste ou injuste qui divise. Si les cadres sont 54% à juger qu’il est juste de réformer leur système d’indemnisation du chômage vis-à-vis de la population active au global, ils sont néanmoins 47% seulement à le penser par rapport à eux-mêmes. C’est toutefois là-encore, une proportion en hausse par rapport au trimestre précédent lors duquel ils n’étaient que 42%.

 

#Des cadres qui se sentent toutefois fragilisés, attaqués et stigmatisés depuis le début du quinquennat

 

Malgré les débats et discussions, les cadres interrogés ne semblent pas croire à la fin de leur statut : seuls 38% d’entre eux pensent que le Gouvernement souhaite à terme le supprimer. Ils sont plus nombreux à se sentir visés plus que d’autres par les différentes réformes passées ou à venir. Plus de 6 cadres sur 10 font état d’un sentiment négatif quant aux différentes mesures économiques et sociales prises depuis le début du quinquennat : 28% d’entre eux se sentent même fragilisés, attaqués (19%) et stigmatisés (17%).

 

1Méthodologie :

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population cadre du secteur privé. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas, les interviews ont été réalisées en ligne du 25 juin au 2 juillet 2019.

 

 

 

Pour vous entretenir avec un porte-parole de Cadremploi, merci de contacter :

Camille Ruols – camille.ruols@wellcom.fr 01 46 34 60 60