Dans une période où les défis sont nombreux (santé, climat, indépendance industrielle, souveraineté numérique, …), les réponses doivent être à la fois adaptées, compétitives et de grande qualité. Les innovations issues des entreprises sont plus que jamais essentielles pour relever ces défis, comme l’a récemment démontré la crise de la Covid-19. Afin de cerner aux mieux les besoins et les attentes des entreprises innovantes dans ce contexte inédit, Sogedev, filiale du groupe EPSA, et le Comité Richelieu dévoilent les résultats de leur enquête annuelle, intitulée #innovation 2021. Cette nouvelle édition, réalisée auprès de 270 startups, PME et ETI innovantes, propose un tour d’horizon complet des différents dispositifs de soutien à l’innovation existants en France et la façon dont ceux-ci sont appréhendés par les entreprises.

 

 

 

Quelques chiffres clés de l’étude

  • Pour 59% des entreprises interrogées Le label French Tech a un impact positif sur leur activité
  • 20% des répondants estiment manquer de connaissances au sujet du CIR
  • 67% des entreprises interrogées connaissent le Crédit Impôt Innovation (CII)
  • 34% connaissent le dispositif CII sans en bénéficier et 26% en bénéficient en parallèle du CIR.
  • 42% des répondants ont remplacé pour tout ou partie leur utilisation du CIR par le CII
  • 36% des répondants sont bénéficiaires du statut Jeune entreprise innovante (JEI) et 81% estiment que le dispositif a eu un impact significatif sur leur activité
  • 32% des entreprises ont constaté une facilitation dans leur développement à l’international grâce à l’assurance protection de BPI France (vs. 27% en 2020)
  • 65% déclarent utiliser aujourd’hui de la recherche privée et/ou publique
  • Près de 80% des entreprises souhaitent des collaborations de recherche que ce soit avec des acteurs privés ou publics (vs. 60% en 2020)
  • Plus de 75% des entreprises ne connaissent pas les dispositifs en faveur de l’achat public innovant
  • 75% des entreprises innovantes prévoient d’intensifier leurs moyens et dépenses en Recherche et Innovation dans les 2 ans à venir
  • 53,4% des entreprises innovantes déclarent être à la recherche d’investisseurs (vs. 52% en 2020)

 

La relance est attendue mais la crise n’entraine pas de bouleversement dans les attentes de financement

Face à la crise économique et sanitaire liée à la Covid-19, le Gouvernement français a notamment mis en place le plan France Relance. Celui-ci est doté de 100 milliards d’euros, dont 34 sont directement dédié à un volet « compétitivité des entreprises » et parmi ces 34 milliards, 3 milliards sont prévus pour renforcer la trésorerie des entreprises qui ont dû s’endetter pendant les différents confinements liés à la crise de la Covid-19.

L’étude révèle que les entreprises innovantes ont majoritairement bénéficié du prêt garanti par l’Etat (52%). On notera également qu’elles envisagent très majoritairement (76%) d’investir dans les 12 prochains mois avec le souhait de pouvoir bénéficier d’un appui dans le cadre du plan France Relance. Enfin, 75% des entreprises innovantes prévoient d’intensifier leurs moyens et dépenses en Recherche et Innovation dans les 2 ans à venir quand 19% prévoient de stabiliser ces moyens et dépenses.

 

En dehors du plan de relance, on note une relative stabilité concernant les perspectives de recours aux leviers de financements publics et les types de financements publics sollicités, les subventions et avances remboursables arrivant en tête. Alors qu’elles étaient 52% à déclarer être à la recherche d’investisseurs en 2020, les entreprises innovantes sont 53,4% à être dans cette situation. Enfin, qu’ils s’agissent des financements publics ou des levées de fonds souhaités, la crise de la Covid-19 n’a pas entrainé de bouleversement d’attitude chez les dirigeants d’entreprises innovantes.

 

Le label French Tech s’installe dans le paysage des startups innovantes

 

Mis en place en 2014, la French Tech, label visant à dynamiser les écosystèmes de startup partout sur le territoire national, rassemble chaque fois plus la communauté des entreprises innovantes. Quand, en 2016, 19% des répondants se déclarait faire partie du label, ils sont 35% aujourd’hui.

Confortant le positionnement aujourd’hui central de la French Tech dans l’écosystème, seuls 14% des déclarants déclarent ne pas connaître la French Tech en 2021, alors qu’ils étaient 20% en 2020 et 52% en 2014.  Enfin, ce label est majoritairement, et chaque fois davantage, considéré (59% en 2021 contre 51% en 2020) comme ayant un impact positif sur l’activité des entreprises.

 

 

 

Au-delà de la période de crise, le CIR doit être plus accessible pour les entreprises

 

Le CIR, dispositif refuge et structurant dans l’univers de la recherche et de l’innovation, évolue auprès des répondants su les montants déclarés. La part des montants les plus faibles, inférieurs à 50 000€, a diminué (33% en 2021 contre 40% en 2020) au profit des montants compris entre 100 001€ et 200 000€ (22% en 2021 contre 11% en 2020). Au-dessus de        200 001€ déclarés, le nombre d’entreprises reste plutôt stable (25% en 2021, vs. 27% en 2020).

Bien qu’il s’agisse d’un dispositif installé, 20% des répondants estime manquer de connaissances. Même si leur proportion diminue par rapport à 2020, de nombreuses entreprises éprouvent encore des difficultés à statuer sur l’éligibilité de leur(s) projet(s) au CIR et ne déposent pas de dossier alors que leurs dépenses sont éligibles.

 

 

 

 

 

Par ailleurs, 44% des répondants estiment avoir bénéficié d’un remboursement accéléré de leur créance CIR grâce à la mesure exceptionnelle mise en place par le Gouvernement pendant la crise économique et sanitaire de la Covid-19.  Les avantages du Crédit d’Impôt Recherche pour les répondants sont relativement stables entre 2020 et 2021. Le CIR a davantage permis de maintenir le personnel de R&D ; un élément important pendant la crise de la Covid-19 où le dispositif de chômage partiel a été largement utilisé par les entreprises.

 

 

Le Crédit Impôt Innovation trouve sa place

Parmi les entreprises interrogées, 67% connaissent le CII (contre 62% en 2020), 34% connaissent le dispositif sans en bénéficier et 26% en bénéficient en parallèle du CIR. 7% des répondants bénéficient du CII indépendamment du CIR, alors qu’ils n’étaient que 1% l’année passée.

Le CIR et le CII sont des dispositifs cumulables, dont la complémentarité est de mieux en mieux comprise : 42% des répondants ont remplacé pour tout ou partie leur utilisation du CIR par le CII (contre 16% en 2020). Le CII permet également de déclarer des dépenses qui ne sont pas prises en compte dans le calcul du CIR, c’est ce que confirment 69% des bénéficiaires (contre 32% en 2020).

 

 

Bpifrance, la notoriété grandissante de l’assurance prospection en faveur du développement à l’international

L’enquête montre une amélioration de la connaissance de Bpifrance : les répondants sont 7% à ne pas connaitre ses services, contre 15% l’année passée. Toutefois, le frein principal à l’utilisation reste souvent la difficulté à identifier un dispositif adapté au projet. La crainte de la complexité du dossier et le manque de ressources humaines et financières des PME sont également des éléments bloquants.  On constate une notoriété grandissante de l’assurance prospection pour accompagner le développement à l’international. Les répondants ne sont plus que 8% à ne pas connaître ce dispositif, contre 47% en 2020. Enfin, 32% estiment avoir constaté une facilitation dans leur développement à l’international (vs. 27% en 2020).

 

Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) : LE dispositif attractif

36% des répondants sont bénéficiaires du statut JEI. Parmi ceux-ci, 81% estiment que le dispositif a eu un impact significatif sur leur activité (ils sont 59% à répondre ainsi lorsqu’on les interroge sur l’impact positif de la French Tech). Cette satisfaction confirme l’efficacité et l’attractivité de ce dispositif ainsi que la nécessité de communiquer auprès des potentiels bénéficiaires qui n’ont pas demandé le statut.

Plébiscité, ce statut pourrait encore évoluer et s’améliorer selon les répondants : dégressivité des exonérations lors de la sortie du statut JEI au bout de 8 ans, obtention d’une défiscalisation totale de la quote-part des bénéfices affectée à ses fonds propres à partir de la 3ème année et jusqu’à la perte du statut, éligibilité des dépenses des dépenses CII dans le calcul du critère des 15% du statut JEI

 

Les entreprises ont davantage recours à la recherche privée qu’à la recherche publique en 2021

Parmi les entreprises interrogées, 65% utilisent aujourd’hui de la recherche privée et/ou publique. 28% cumulent les deux types de recherche en parallèle et, contrairement aux résultats de 2020, c’est la recherche privée qui est la plus utilisée. Enfin, les entreprises sont plus nombreuses à souhaiter des collaborations de recherche (aux alentours de 80% en 2021 contre 60% en 2020), que celles-ci se concrétisent avec des acteurs privés ou publics.

 

Les dispositifs en faveur de l’achat public innovant : encore méconnus et très peu utilisés

Depuis quelques années, et notamment avec l’objectif de 2% d’achat public innovant fixé en 2012, un ensemble de dispositifs assez complet en faveur de l’achat public innovant a vu le jour. Malheureusement, la pratique ne semble pas favoriser ces achats. En moyenne, plus de 75% des entreprises ne connaissent pas les dispositifs en faveur de l’achat public innovant et plus de 97% de ces entreprises déclarent ne pas en avoir bénéficié.

Malgré tout, le dispositif le plus connu (33,9% des entreprises en 2021 contre 26,4% en 2020) se trouve être le plus récent (mis en place en 2019), il s’agit du dispositif d’expérimentation via un marché sans mise en concurrence ni publicité jusqu’à 100 000 euros (HT). Il est également celui dont les entreprises déclarent avoir le plus bénéficié avec 4,8% des répondants.

 

*Méthodologie de l’enquête

Enquête réalisée en ligne entre juillet et septembre 2021, auprès d’un panel de 270 start-up, TPE, PME et ETI innovantes.

 

 

Pour découvrir les résultats complets de l’enquête :

Cliquez-ici

 

 

A propos du Comité Richelieu

Le Comité Richelieu est le réseau français des Entreprises d’Innovation et de Croissance (EIC). Il agit pour la promotion d’un écosystème favorable aux TPE, PME et ETI innovantes ainsi que pour leur développement à travers des actions pro-business. Pragmatique et fidèle à ses valeurs, le Comité Richelieu a toujours placé l’innovation, la croissance et l’entrepreneur au cœur de son action. Rassemblant plus de 300 membres et constituant un réseau de 4000 entreprises, le Comité Richelieu a été créé en 1989 à l’initiative de cinq PME de haute technologie dans le secteur de la Défense. Par la suite, en 1994, le Comité Richelieu a décidé d’élargir le périmètre de ses actions à des domaines technologiques connexes comme l’espace, l’aéronautique et les TIC notamment.

 

 

A propos de Sogedev

Sogedev, cabinet de conseil créé en 2002 et filiale du groupe EPSA depuis 2020, aide les entreprises à obtenir, optimiser et sécuriser les dispositifs d’aides publiques pour le financement de l’innovation, du développement local et international, en fonction de leurs problématiques de croissance.  Composé de 100 collaborateurs pluridisciplinaires de haut niveau (MBA, doctorants, ingénieurs etc…), Sogedev est référencé CIR/CII par la Médiation des entreprises, gage de son sérieux et de son expertise.