En Auvergne-Rhône-Alpes, les infirmiers bénéficient de la 3ème meilleure rémunération de France, à 2 353 €
8ème édition : baromètre Appel Médical des salaires de la santé 2019
En Auvergne-Rhône-Alpes, les infirmiers bénéficient de la 3ème meilleure rémunération de France, à 2 353 €
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Selon les résultats du baromètre Appel Médical des salaires de la santé, la région Auvergne-Rhône-Alpes offre des niveaux de salaires au-dessus de la moyenne nationale aux infirmiers et personnels de soin. En 2018, les infirmiers diplômés d’Etat (IDE) d’Auvergne-Rhône-Alpes ont perçu le troisième salaire moyen le plus élevé de France, 2 353 euros bruts mensuels, en hausse de 3,4%. S’ils connaissent une hausse nettement plus modérée (+1.2%), les aides-soignants conservent une fiche de paie légèrement supérieure à la moyenne nationale (1 799 euros en Auvergne-Rhône-Alpes contre 1 769 euros au niveau national). En revanche, les personnels infirmiers spécialisés sont mal positionnés en Auvergne-Rhône-Alpes. Les infirmiers de bloc opératoire y perçoivent un salaire de 3 315 euros, inférieur de 1,5% à la moyenne nationale. Avec une rémunération mensuelle moyenne de 3 979 euros, le salaire des infirmiers anesthésistes n’a pas évolué en 2018 (-0,1%). Leur fiche de paie se situe tout juste dans la moyenne nationale (3 988€).
« Cette année encore, la pénurie de compétences dans le secteur hospitalier et du soin se fait ressentir en Auvergne-Rhône-Alpes, comme dans le reste du pays. Elle résulte d’une crise des vocations qui subsiste depuis quelques années, liée à des salaires considérés comme trop faibles et des conditions de travail jugées trop souvent difficiles. Dans ce contexte, les hôpitaux et les établissements de soin sont parfois contraints de libérer les cordons de la bourse pour pouvoir s’attacher les compétences dont ils ont besoin. Cette situation pose néanmoins la question de la continuité de l’offre de soin. Il est urgent de revaloriser les métiers de la santé en proposant, au-delà des seuls niveaux de salaires, de véritables parcours de carrière. Pour que le secteur hospitalier et du soin puisse attirer les meilleurs potentiels. « , analyse Christophe Bougeard, Directeur Général d’Appel Médical.
Les évolutions de salaire en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le détail
Les infirmiers diplômés d’Etat (IDE)
En 2018 en Auvergne-Rhône-Alpes, les infirmiers diplômés d’Etat ont gagné en moyenne 2 353 euros bruts par mois, un salaire en hausse de 3,4%. La région affiche ainsi un salaire moyen supérieur de 2,8% par rapport à la moyenne nationale (2 289 euros bruts mensuels) sur la fonction.
| Départements | Salaire infirmiers 2018 | Evolution 2017>2018 |
| Ain | 2 334 € | +2.6 % |
| Allier | 2 356 € | -1.0 % |
| Ardèche | 2 349 € | +3.6 % |
| Cantal | 2 819 € | +14.1 % |
| Drôme | 2 214 € | -2.7 % |
| Isère | 2 401 € | +5.5 % |
| Loire | 2 310 € | +0.2 % |
| Haute-Loire | 2 368 € | -2.3 % |
| Puy-de-Dôme | 2 321 € | +1.6 % |
| Rhône | 2 380 € | +4.5 % |
| Savoie | 2 356 € | +2.5 % |
| Haute-Savoie | 2 328 € | +5.5 % |
En Auvergne-Rhône-Alpes, les établissements de soin connaissent des difficultés importantes pour recruter des infirmiers. Les profils manquent dans la région et cette tension forte sur le marché de l’emploi se retrouve sur la fiche de paie. C’est dans le département du Cantal que la progression de salaire des infirmiers est la plus forte, affichant une croissance de 14.1% sur un an. Le département offre le salaire moyen le plus élevé de la région : 2 819 euros bruts mensuels. Dans le département du Drôme, les infirmiers diplômés d’Etat ont, en revanche, vu leur rémunération baisser en 2018 (-2,7%) Le département affiche le salaire moyen le plus faible de la région à 2 214 euros bruts.
Les aides-soignants
En 2018 en Auvergne-Rhône-Alpes, les aides-soignants ont gagné en moyenne 1 799 euros bruts par mois, un salaire en légère hausse de 1,2 %. Avec un salaire moyen supérieur de 1,7% par rapport à la moyenne nationale (1 769 euros bruts mensuels), la région se situe à la troisième place du podium des rémunérations les plus dynamiques de France sur la fonction.
| Départements | Salaire aides-soignants 2018 | Evolution 2017>2018 |
| Ain | 1 857 € | +1,6 % |
| Allier | 1 769 € | -0,8 % |
| Ardèche | 1 696 € | +0,5 % |
| Cantal | 1 728 € | -5,7 % |
| Drôme | 1 734 € | +3% |
| Isère | 1 790 € | +0 % |
| Loire | 1 781 € | -0.5 % |
| Haute-Loire | 1 816 € | +2,7 % |
| Puy-de-Dôme | 1 785 € | +1,8 % |
| Rhône | 1 722 € | +1.6 % |
| Savoie | 1 848 € | -0,4 % |
| Haute-Savoie | 1 857 € | +0,4 % |
Rouage indispensable du bon fonctionnement des hôpitaux et des établissements de soin, les aides-soignants bénéficient d’une progression salariale un peu moins dynamique que leurs confrères infirmiers, en Auvergne-Rhône-Alpes. Si la pénurie de profils est réelle sur ce métier, elle ne se répercute pas de façon spectaculaire sur la fiche de paie. Dans ce contexte, c’est dans le département du Drôme que la situation leur est la plus favorable. Le salaire y progresse de 3 % à 1 734 euros bruts. Cependant, ce sont les départements de l’Ain et de Haute-Savoie qui affichent le niveau de salaire le plus élevé de la région : 1 857 euros bruts, près de 5% au-dessus de la moyenne nationale. En Isère en revanche, le salaire moyen des aides-soignants reste stable (+0% à 1 790 euros).
Les infirmiers de bloc opératoire (IBODE)
En 2018 en Auvergne-Rhône-Alpes, les infirmiers de bloc opératoire diplômés d’Etat (IBODE) ont gagné en moyenne 3 315 euros bruts par mois, un salaire quasi-stable par rapport à 2018, en progression de seulement 0,4%. Dans la région, la fiche de paie des infirmiers de bloc reste inférieure de 1,4% par rapport à la moyenne nationale (3 364 euros bruts mensuels).
Dans la lignée de 2017, les infirmiers de bloc opératoire sont concernés par de vives tensions en matière de recrutement. Cette situation risque de s’aggraver avec l’entrée en vigueur, à l’été 2019, du décret du 9 février 2018. Celui-ci prévoit d’étendre le rôle des IBODE à de nouveaux actes de soin, à condition d’avoir été formés. La concurrence entre le secteur public et le privé s’accroit dans cette perspective mais n’impacte pas encore de manière significative les salaires en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les infirmiers anesthésistes (IADE)
En 2018 en Auvergne-Rhône-Alpes, les infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat (IADE) ont gagné en moyenne 3 979 euros bruts par mois, un salaire qui n’a pas évolué en 2018 (-0,1%). La fiche de paie des infirmiers anesthésistes dans la région se situe quasiment au niveau de la moyenne nationale (3 988 euros bruts mensuels).
De la même manière que leurs confrères de bloc opératoire, les infirmiers anesthésistes sont très recherchés par les établissements hospitaliers. La pénurie de leur expertise est sensible sur le marché du travail et se retrouve confrontée à une demande toujours croissante. Une situation difficile sur le front des recrutements qui, étonnamment, n’a pas eu d’impact sur la progression de leur fiche de paie.
METHODOLOGIE
Le baromètre Appel Médical des salaires de la santé est une étude basée sur les salaires réels constaté, et donc non déclarative, réalisée sur les années pleines 2018 et 2017.
- L’édition 2019 – 8ème édition – du baromètre a reposé sur l’analyse de 822 996 fiches de paie d’intérimaires Appel Médical, dont 93 028 en Auvergne-Rhône-Alpes sur les quatre métiers considérés. La règle imposant qu’un intérimaire soit rémunéré au même niveau qu’un salarié titulaire garantit une bonne représentativité des salaires.
- L’étude couvre les six grands secteurs du monde de la santé et les 13 métiers associés.
- La base de traitement est le salaire brut mensuel : les congés payés (10 %), les indemnités de fin de mission (10 %) et les primes variables n’ont pas été pris en compte.
- Par ailleurs, le baromètre ne mesure pas les avantages indirects et complémentaires à la rémunération tels l’accès à un logement, une crèche, des primes exceptionnelles de recrutement, de mobilité, etc.
A propos d’Appel Médical
Appel Médical, filiale du Groupe Randstad France, est le N°1 du recrutement et du travail temporaire médical, paramédical et pharmaceutique en France depuis 50 ans. Il intervient dans les secteurs hospitaliers, 3ème âge, handicap, petite enfance, métiers du médicament, santé au travail, hospitalisation et soins à domicile. Les 350 collaborateurs-trices permanent(e)s d’Appel Médical délèguent plus de 44 830 collaborateur-trices intérimaires auprès de 9 833 clients à travers son réseau de 150 agences en France.
En 2018, Appel Médical a recruté en CDI/CDD plus de 4 249 professionnel-les de santé.
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